Mon arrière-grand-père Daniel Raymond avait des vignes, des vaches et des cultures habituelles (fraises et pommes). Dans les années 1930, avec la grande crise d’entre 2 guerres, il a vinifié une partie de sa récolte. Il partait avec son mulet et 1 ou 2 tonneaux pour vendre son vin dans les bistrots. Il a été dans les membres fondateurs de Provins. A la sortie de la messe, le dimanche, il partageait un verre dans « une des chapelles » (sa cave ou celles de ses amis). Il avait toujours quelques tonneaux de 200 ou 300 litres à la cave.
Histoire de la cave
Mon grand-père Marc travaillait avec Daniel. En 1948, il encava 500 litres de Fendant. Avec son ami Victor Moulin, ils étaient les premiers encaveurs (commerces) de Saillon. Ils avaient chacun leur pressoir, mais se partageaient presque tout le reste, y compris le broyeur à main pour les vendanges. Ils ont acheté de nombreuses machines ensemble, dont le tracteur Ford en 1971. Celui-ci servit aussi à mon père Gérard. Victor est décédé au début des années 1990. N’ayant pas d’enfants, Victor embauchait souvent Gérard pour les mises en bouteilles. Sa cave a été reprise par Antoine Roduit.
Marc a appris à vinifier avec Jean Crettenand, œnologue à Montagilbert-sur-Lausanne puis Changins. Jean était l’oncle de Corinne Clavien (actuelle œnologue cantonale). Il venait souvent déguster à la cave auparavant. A cause de l’état des tonneaux de bois, les vins avaient souvent un goût de sec. Ce n’est qu’en 1979 que Mathey, un tonnelier du canton de Vaud, nous a indiqué comment entretenir les tonneaux de bois lorsqu’ils sont vides. Marc a très tôt planté des spécialités. En 1960 de la Petite Arvine à Anzé et du Pinot noir sélection Valais (première vigne de ce clône plantée en Valais !). Puis l’Humagne, le Muscat et le Nebbiolo en 1978. Il a passé de nombreux hivers à monter des murs. C’était sa passion. Ce n’est que vers 1960 qu’il a abandonné le bétail pour se consacrer à la vigne, au vin et aux arbres fruitiers. Il a hérité, acheté et remodelé ses vignes pour être le plus performant possible. Dans les années 1970, il a planté les Champs des Poiriers à 160 cm de large, une révolution pour l’époque.
Mon grand-père Marc travaillait avec Daniel. En 1948, il encava 500 litres de Fendant. Avec son ami Victor Moulin, ils étaient les premiers encaveurs (commerces) de Saillon. Ils avaient chacun leur pressoir, mais se partageaient presque tout le reste, y compris le broyeur à main pour les vendanges. Ils ont acheté de nombreuses machines ensemble, dont le tracteur Ford en 1971. Celui-ci servit aussi à mon père Gérard. Victor est décédé au début des années 1990. N’ayant pas d’enfants, Victor embauchait souvent Gérard pour les mises en bouteilles. Sa cave a été reprise par Antoine Roduit.
Marc a appris à vinifier avec Jean Crettenand, œnologue à Montagilbert-sur-Lausanne puis Changins. Jean était l’oncle de Corinne Clavien (actuelle œnologue cantonale). Il venait souvent déguster à la cave auparavant. A cause de l’état des tonneaux de bois, les vins avaient souvent un goût de sec. Ce n’est qu’en 1979 que Mathey, un tonnelier du canton de Vaud, nous a indiqué comment entretenir les tonneaux de bois lorsqu’ils sont vides. Marc a très tôt planté des spécialités. En 1960 de la Petite Arvine à Anzé et du Pinot noir sélection Valais (première vigne de ce clône plantée en Valais !). Puis l’Humagne, le Muscat et le Nebbiolo en 1978. Il a passé de nombreux hivers à monter des murs. C’était sa passion. Ce n’est que vers 1960 qu’il a abandonné le bétail pour se consacrer à la vigne, au vin et aux arbres fruitiers. Il a hérité, acheté et remodelé ses vignes pour être le plus performant possible. Dans les années 1970, il a planté les Champs des Poiriers à 160 cm de large, une révolution pour l’époque.v
Mon père Gérard était le deuxième de la fratrie et aimait particulièrement le travail de la vigne. Il se souvient qu’enfant, ils désherbaient à la main alors que les parents effeuillaient et attachaient. En général, l’été se passait entre les vignes et Ovronnaz. Parfois Marc venait chercher les enfants au mayen pour une mise en bouteilles ou le sulfatage. Il cultivait alors deux hectares de vignes.
Gérard a suivi l’école de commerce à Martigny. En 1975, il part pour une année à Bingen au bord du Rhin afin d’apprendre la langue et travailler dans une cave. De retour au pays, il fait l’école de recrue puis les examens d’entrée pour Changins tout en travaillant à l’exploitation familiale. Diplômé de Changins en 1977, il a fait une maîtrise en viticulture en 1984. Elle amena la reprise de l’exploitation.
Il fait partie des 3 premiers groupes de production intégrée, Saillon, Bramois et Venthône. Il participe à la rédaction des statuts de Vitival et en devient le premier président de 1989-1993.
La production intégrée est une révolution et un pas vers une viticulture raisonnée, respectueuse de l’écosystème.
Gérard a agrandi, transformé et remanié le domaine. Je lui loue aujourd’hui une exploitation de 5 ha avec une forte proportion de spécialités.
Je suis arrivé en suisse à l’âge de 8 ans en 1992. J’étais plutôt destiné à la culture du café puisque je suis originaire de Manizales en Colombie, berceau de cette culture.
Avec mes frères et sœurs nous avons tous participé activement à la vie de l’entreprise familiale. Dans un premier temps prédisposé à suivre une voie dans la mécanique, j’ai opté pour ce que je connaissais de mieux, la vigne et le vin.
Après l’obtention de mon CFC de viticulteur et celui de caviste à l’école d’agriculture de Château-Neuf en 2006, je tente une expérience enrichissante à Miège dans la culture biologique, modèle que je suis aujourd’hui.
Je travaille ensuite du côté de Salgesch comme responsable de cave et développe rapidement mon côté entrepreneur. Je loue petit à petit des parcelles de vigne et en 2011 je me lance en tant qu’indépendant.
En 2018 je reprends les reines de l’exploitation familial. Gérard tire sa révérence après plus de 40 ans sur le domaine.
Je suis arrivé en suisse à l’âge de 8 ans en 1992. J’étais plutôt destiné à la culture du café puisque je suis originaire de Manizales en Colombie, berceau de cette culture.
Avec mes frères et sœurs nous avons tous participé activement à la vie de l’entreprise familiale. Dans un premier temps prédisposé à suivre une voie dans la mécanique, j’ai opté pour ce que je connaissais de mieux, la vigne et le vin.
Après l’obtention de mon CFC de viticulteur et celui de caviste à l’école d’agriculture de Château-Neuf en 2006, je tente une expérience enrichissante à Miège dans la culture biologique, model que je suis aujourd’hui.
Je travaille ensuite du côté de Salgesch comme responsable de cave et développe rapidement mon côté entrepreneur. Je loue petit à petit des parcelles de vigne et en 2011 je me lance en tant qu’indépendant.
En 2018 je reprends les reines de l’exploitation familial. Gérard qui tire sa révérence après plus de 40 ans sur le domaine.
J’aime la nature, j’aime le vin, j’aime le contact. Quel beau métier pour concilier ces trois passions.